• Le don de sang

    Le jeudi 17 novembre, j'ai fait don de mon sang pour la première fois de ma vie. Quelque chose que je ne pensais très honnêtement jamais faire de ma vie, pour lequel je ne portais aucun intérêt, et pourtant... Je pense maintenant que je vais donner régulièrement. Et je pense que c'est aussi important de sensibiliser et de montrer que donner son sang, ok, ça peut faire peur, mais c'est une bonne action et c'est vraiment pas si terrible.

    disclaimer : si la description du sang, des aiguilles et ce genre de choses vous met mal à l'aise ou vous déraange, je vous déconseille la lecture de l'article. je vais entrer dans les détails, donc je vais pas mal parler de sang et de piqûres, surtout. vous êtes prévenus.

    Je vous souhaite une bonne lecture ! :)

    Le don de sang

    J'avoue qu'au début, quand j'ai vu qu'il y avait une association qui venait récolter des dons de sang, je me suis dit... "Super". J'avais carrément pas l'intention de donner, j'en avais un peu rien à faire honnêtement, et puis il se trouve que j'avais rien à faire et que j'ai observé toute la journée les dons se faire, et au final... L'envie m'a pris d'à mon tour y aller. Et c'est comme ça que le lendemain, entre un cours de pensée économique et un autre de maths, je me suis retrouvée allongée sur un lit dans le hall de la fac à raconter ma vie à une infirmière qui prenait mon sang. Et parlons plus en détail du procédé, pour commencer.

    Le don du sang, ça se fait en plusieurs étapes, que je vais vous détailler un peu plus ci-dessous.

    1. Avant d'aller au rendez-vous pour le don :
      Déjà, j'ai regardé sur Internet la veille si je pouvais bien donner mon sang (pour ceux qui seraient intéressés, le site est ici). Et, si je fais cet article, c'est que comme vous vous en doutez, je pouvais donner. Donc, l'étape d'après, c'était de se préparer correctement au don. Parce que c'est bien beau de vouloir donner et d'être un possible donneur, mais y a quelques conditions à remplir aussi. Enfin, surtout une importante : n'y allez pas le ventre vide et mal hydraté. C'est le meilleur moyen de faire un malaise pendant ou après le don (et du coup, ils ont refusé les dons de tous ceux qui n'avaient pas mangé et nous ont donné des bouteilles d'eau).

    2. Jour J, avant le don :
      Sur place, ce fut simple : d'abord, on nous a donné une feuille sur laquelle il y avait un questionnaire à remplir, qui contenait à peu près les mêmes questions que le test sur Internet. Puis, on a fait la queue pour répondre à une première série de questions sur notre identité : nom, prénoms, date de naissance, taille, poids, s'il s'agit de notre premier don ou non... Ces informations sont importantes dans le cadre d'un don de sang car elles permettent de décider si premièrement, on peut donner, et deuxièmement, dans quelle quantité on peut donner - puisqu'en effet, la quantité de sang prélevée varie selon le sexe et le poids de l'individu. On ne peut pas donner sans être majeur ou trop âgé (plus de 70 ans, je crois ?), ni en faisant moins de 50kg. J'imagine que si notre poids est trop bas par rapport à notre taille, on ne doit pas pouvoir donner non plus, mais ce n'est qu'une hypothèse de ma part, donc ne le prenez pas trop au sérieux. Du coup, c'est à ce moment-là aussi qu'ils ont renvoyé toutes les personnes n'ayant pas pris leur petit-déjeuner (il était environ 9h30/10h) et qu'ils nous ont donné la bouteille d'eau à vider avant le don.
      Une fois ces premières questions passées, il faut aller voir une deuxième personne qui est chargée de vérifier le taux d'hémoglobine dans notre sang. Globalement, c'est ce qui transporte l'oxygène dans le sang, pour ceux qui ne savent pas (et aucune honte à ne pas savoir, j'avais jamais fait attention avant et je savais pas vraiment ce que c'était avant de donner non plus). Si on a un taux d'hémoglobine trop bas (les anémiques, vous êtes visés), encore une fois, l'aventure s'arrête là. En gros, pour le vérifier, elle pique avec une petite aiguille, prend un peu de sang, elle met le sang dans sa petite machine, et la machine donne le taux d'hémoglobine, tout simple. Et à nouveau, j'ai passé la sélection ! Apparemment, j'ai même un excellent taux d'hémoglobine (c'est un flex comme un autre, vous savez).
      Après cette vérification, on a droit à une autre série de questions pour vérifier qu'on est bien apte à donner. C'est juste un entretien avec une personne qui nous fait signer la feuille de consentement au don du sang et aux différentes utilisations qu'ils peuvent avoir de notre don, mais qui nous pose aussi quelques questions pour faire une dernière vérification, surtout sur des facteurs extérieurs à nous. Par exemple, ils m'ont demandé si j'avais voyagé à l'étranger dans les derniers mois, si j'étais sexuellement active et avec combien de personnes, si on se protégeait (et s'il était fidèle, OUI MON COPAIN EST FIDELE MONSIEUR). D'ailleurs, le médecin qui me posait les questions m'a demandé plusieurs fois si j'étais bien sûre de mon poids (parce que j'avais l'air "plus frêle", surprenant), ce à quoi j'ai à chaque fois répondu oui, évidemment, puisque c'est ton collègue qui m'a pesée. Et après, ce fut enfin le moment du don.

    3. Jour J, le don :
      Et j'ai enfin réussi à atteindre le moment du don ! Formidable, n'est-ce pas ?
      Dans la fac, c'était pas bien compliqué. Ils avaient juste installé des lits dans le hall, avec des sortes de paravents pour éviter que l'entièreté de la fac puisse te voir te faire pomper ton sang. Il devait y avoir une dizaine de lits, et quand j'y suis allée (c'est-à-dire au tout début du "service" du jour), il y avait 3 ou 4 personnes, sans me compter, je pense. Il faut dire qu'ils n'était sûrement pas au complet, que tout ce qu'il y avait avant prenait du temps, et que ça venait d'ouvrir, donc je pense que c'est normal, d'autant plus qu'il y avait déjà une énorme queue au niveau du remplissage du formulaire. Je me suis allongée sur l'un des lits, et une infirmière s'est occupée de moi. Tout d'abord, ils remplissent une petite pochette de "test", je pense, sûrement pour vérifier qu'on ne réagit pas mal au fait de se faire prendre du sang (du type, perte de connaissance par exemple). Puis, ils passent aux choses sérieuses avec la grosse pochette - et la voir pleine de son propre sang, je vous jure c'est impressionnant.
      Je suis une personne assez douillette, je l'avoue, j'ai tendance à avoir mal facilement mais surtout à stresser facilement quand on me dit que quelque chose peut me faire mal. Du coup, j'ai dû demander plusieurs fois si ça allait faire mal aux gens avec qui je m'étais entretenue avant... Et j'ai redemandé à l'infirmière, oui. Qui m'a répondu que oui, ça n'allait pas forcément être la chose la plus agréable du monde (ce qui est normal, cela dit), mais que ça allait. Alors je me suis détendue, et ça a vraiment commencé.
      En effet, la sensation au début est assez peu agréable. L'aiguille est épaisse, donc à rentrer dans mon bras, j'avoue que, ça a été impressionnant et je l'ai sentie passer, surtout quand je l'ai regardée après. Mais une fois qu'elle est placée dans mon bras, très honnêtement, je ne l'ai plus vraiment sentie. Une fois qu'elle a planté l'aiguille, elle m'a demandé de garder mes pieds et mes mains en mouvement. Je devais garder mes pieds en mouvement (les lever puis les baisser légèrement) tandis que je comptais mes doigts (je n'ai pas de meilleure image, écoutez) avec mon pouce. Je ne sais pas trop quelle était l'utilité, sûrement vérifier que je ne tombais pas dans les pommes, ça me semble être le plus probable. La petite poche fut remplie rapidement, alors on est passées à la vraie poche. Elle n'a pas touché à l'aiguille dans mon bras, elle a juste bougé quelque chose dans les "tuyaux" à côté de moi, sûrement pour rediriger le sang dans la bonne poche. Je vous avoue que là, j'ai pas trop fait attention, je m'en fichais un peu.
      La sensation n'a pas été différente, ça a juste duré plus longtemps. Environ une dizaine de minutes, peut-être une quinzaine maximum, et encore. Elle est restée avec moi pendant ce temps, elle m'a posé des questions - sur moi, mes études, pourquoi j'avais décidé de donner... Et à nouveau, je pense que c'était pour vérifier que je n'étais pas en train de perdre connaissance ou de délirer - surtout qu'elle a demandé mon nom, mon prénom et mon âge, ce genre d'infos, qu'elle vérifiait sur la feuille de consentement, elle devait vérifier que j'étais pas en train de partir dans un autre monde.
      J'avoue que je n'ai pas vraiment vu le temps passer. Je regardais la poche se remplir de mon sang petit à petit, je trouvais presque ça satisfaisant à vrai dire. Elle était légèrement secouée de haut en bas, d'ailleurs, pour éviter que mon sang ne coagule à l'intérieur, je trouvais ça un peu rigolo. On s'amuse comme on peut. Et quand ce fut terminé, l'infirmière m'a demandé si je voulais un truc à boire (ce à quoi je lui ai dit que oui, je veux bien un jus de pomme, c'est gentil de proposer et c'est juste la procédure en fait), puis elle a enlevé l'aiguille de mon bras avant de le désinfecter à nouveau (j'ai pas précisé mais oui, elle a bien désinfecté mon bras avant de me planter l'aiguille dans la veine, ça m'a semblé évident mais je précise quand même au cas où) et de le bander. Après quoi elle m'a donné mon jus de pomme et elle est allée stocker mon demi-litre de sang (480 ml, très précisément, si ça en intéresse) avec les autres pendant que je sirotais mon doux breuvage. Puis, quand je me le sentais - c'est-à-dire assez rapidement, on est des bonhommes ici et on a surtout l'habitude de la tête qui tourne -, je me suis levée pour rejoindre les autres donneurs au petit goûter.

    4. Jour J, après le don :
      Donc, le petit goûter, pour commencer. J'ai rejoins les autres donneurs à la table pas loin dans le hall où je me suis assise avec mon petit verre, et on m'a donné à manger. J'avais le choix entre un petit plateau salé (avec du jambon, un peu de pâté, du pain, etc) et un sucré (avec compote, petits biscuits, bonbons...), et j'ai personnellement pris le sucré parce qu'il était presque 11h et j'avais envie de sucré, pourquoi je me justifie ? En plus de ça, on avait tout plein de boissons sur la table, types jus de fruits et sodas, et de quoi grignoter - viennoiseries, bonbons, compotes... Du coup je me suis fait plaisir. Les gens qui nous surveillaient veillaient à ce qu'on mange bien - parce que, je le rappelle, il nous manquait tous un demi-litre de sang, c'est à peine beaucoup quoi, et qu'ils voulaient éviter qu'on tape nos meilleurs malaises à cause de ça, ç'aurait été dommage. Sinon, pour l'ambiance avec les autres donneurs, c'était vraiment sympa ! Les gens discutaient entre eux, même si on ne se connaissait pas du tout et qu'on ne se reverra sûrement jamais, on papotait un peu de si c'était la première fois pour nous ou pas, ceux qui avaient déjà donné racontaient leurs expériences passées, j'ai vraiment trouvé l'ambiance cool, en bref.
      Sinon, pour le ressenti plus tard... Le cours de maths à 11h il a été compliqué, j'avoue :'). J'avais l'impression de planer un peu, mais ça c'est peut-être juste moi qui suis stupide et ce serait pas étonnant. Après le don, on devait éviter les activités physiques pendant 24h (tout type de sport et baignade, si je me souviens bien, des trucs comme ça, et de toute façon je comptais pas aller à la piscine en novembre), éviter de trop forcer sur le bras où on a prélevé le sang aussi (le bras gauche donc, pour moi) et éviter de boire de l'alcool et de fumer (et de toute façon, on était jeudi et j'avais cours le lendemain matin, donc je voulais pas me bourrer la gueule, et je ne fume pas, donc là encore, pas de soucis). J'avais parfois l'impression d'avoir la tête qui tournait un peu mais en vrai, ça allait quand même largement bien ! J'ai mangé un bon KFC avec mon pote de la fac, Elliot, avant de rentrer chez moi puisque je finissais à 12h30 ce jour-là. Du coup, j'ai pu me reposer tranquillement, et voilà !

     

    C'est tout pour mon expérience du don de sang et, si vous êtes encore là, merci d'avoir lu jusqu'à la fin ! C'est marrant parce qu'à y repenser, j'ai encore la sensation d'avoir l'aiguille dans mon bras alors que pas du tout et que ça fait plusieurs mois que j'ai donné maintenant, et pourtant xD. Si vous avez des questions dessus, hésitez pas à m'en poser, et sinon je vous remercie encore une fois d'avoir lu :)

    - Cha'


  • Commentaires

    1
    Dimanche 5 Février 2023 à 00:42

    c'est courageux de le faire (perso j'aime pas la douleur), gg :)

      • Dimanche 5 Février 2023 à 00:57

        haha, merci ! x) j'avoue que j'aime pas trop non plus, mais là en vrai ça allait !

      • Dimanche 5 Février 2023 à 01:20

        oh désolée y'a eu un bug ça a envoyé mon autre com en double je crois XD

      • Dimanche 5 Février 2023 à 17:51

        pas de soucis xD

    2
    Dimanche 5 Février 2023 à 15:10

    Yoooo super article, j'ai pas forcément peur du sang mais j'ai jamais essayé d'en faire un, alors je vais peut-être voir pour en faire ce printemps ! En tout cas ton article m'a à la fois donné envie mais en même temps pas trop mdr mais bon je suppose que c'est la sensation qu'on a la toute première fois xD

      • Dimanche 5 Février 2023 à 17:59

        c'était pareil pour moi au début et après je me suis dit que bah, pourquoi pas xD et au pire j'aurais tenté, tu vois le genre :')

        je comprends xD en soit, je t'avoue que j'avais un peu peur au début, j'étais un peu nerveuse, mais vu que tout s'est bien passé j'ai même envie d'y retourner ! donc au pire tu peux le tenter, et de toute façon si ça se passe pas bien ou que tu veux arrêter tu peux arrêter à tout moment c:

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